Christophe, pouvez-vous partager l'origine de votre projet musical 'La Goutte d'Eau' et comment cette idée a germé dans votre parcours artistique ?
A l'origine, ce projet est né d'une colère : celle de constater lors d'un voyage à Vittel comment nous, humains du 21ème siècle, nous traitons, marchandisons un bien aussi précieux que l'eau.
En tant qu'homme-orchestre, comment intégrez-vous les préoccupations écologiques et sociales sur l'eau dans votre processus de création musicale ?
La chance d'être chansonnier, c'est de pouvoir écrire ses textes et donc d'y infuser ses convictions et ses messages. C'est ma démarche depuis presque 20 ans maintenant dans mes chansons.
Quels sont, selon vous, les plus grands défis auxquels le monde doit faire face en matière de gestion de l'eau, et comment espérez-vous que votre projet contribue à sensibiliser le public à ces enjeux ?
Le défi est double : comprendre concrètement en quoi il y a urgence à réagir. C'est le rôle de la science ET il y a un enjeu d'ordre sensitif, cognitif : revoir son rapport à l'eau d'une manière plus poétique et artistique.
Ce sont 2 points complémentaires qui peuvent tout changer.
Votre conte musical 'La Goutte d'eau' est décrit comme un projet poétique. Comment utilisez-vous l'humour et l'autodérision pour traiter un sujet aussi sérieux que la préservation de l'eau ?
Les aborigènes disent que la terre ne nous appartient pas mais que c'est nous qui appartenons à la terre : en fait, l'humain n'est pas si sérieux, et il est pétri d'inconscience. C'est important d'en rire !
Après dix ans d'absence, qu'est-ce qui vous a poussé à revenir avec cet album centré sur l'eau, et comment cette période de recul a-t-elle influencé votre approche artistique ?
J'ai privilégié durant cette période la scène, le spectacle vivant. Ainsi j'ai appris à aller encore plus efficacement droit au but. Je suis revenu dans cette optique en tachant de toucher le coeur des gens sur des sujets sensibles, importants et/ou drôles.
Pourriez-vous nous parler de l'impact environnemental des mégabassines que vous abordez dans votre travail et comment cela se reflète dans vos compositions musicales ?
Les megabassines ne sont pas critiquées en tant que telles dans mes chansons. Ce sont les hommes qui les créent qui sont critiqués : ils n'écoutent personne, sont déracinés et ont un côté "Père Ubu"
Vous organisez également des ateliers culturels autour de l'eau. Comment voyez-vous l'importance de l'éducation et de la sensibilisation continuer à évoluer dans ce domaine crucial au sein de votre projet ?
Les jeunes sont très ouverts à ces questions environnementales. Elles ont un regard neuf, avec moins de filtres. Ils envoient des messages forts. C'est important pour moi dans ma démarche de transmission de leur donner les outils artistiques pour qu'ils puissent frapper un grand coup à leur tour !
Pour plus d'informations : http://www.gyraf.com/